Paul Timper a utilisé 3 techniques de poterie au cours de sa carrière: raku, grès et faïences.
Raku :
Le Raku (abréviation de raku-yaki 楽焼) est une technique d'émaillage aléatoire développée à la fin du XVIème siècle au Japon, visant à produire par des modifications thermiques et chimiques extrêmes, des effets de couleur et de matière particulièrement recherchés.
Après avoir fait l'objet d'une cuisson "classique", les céramiques sont émaillées puis enfournées dans un four chauffé aux environs de 1000 °C. Elles sont ensuite défournées et plongées dans de la sciure ou de la paille, ce traitement brutal provoquant une réaction d'oxydo-réduction qui va révéler toute la richesse chromatique et matérielle des émaux.
Paul Timper et Marie-Henriette Bataille ont effectué à plusieurs reprises dans les années 1990-2000 des fournées selon cette technique, en assumant les risques qui lui sont inhérents !
Les grès et faïences étaient cuits dans le four électrique de l'atelier de Dour.
Grès :
L'argile est qualifiée de grésante quand elle montre une forte teneur de silice. La pâte est imperméable et la cuisson de l'émail nécessite une plus haute température. Paul Timper cuisait ses pièces entre 1250° et 1280°.
Ses techniques d'émaillage et de cuisson étaient variées :
- émaux à base de cendres (d'après les références du frère Daniel de Montmollin, potier de la communauté de Taizé),
- en fonction de la composition des émaux , cristallisation (formation de cristaux par un ou deux paliers de refroidissement) et nucléation,
- décor aux engobes (terres colorées), avec technique de réserve à la cire pour certaines œuvres.
Faïences :
La pâte est poreuse. La cuisson de l'émail s’effectue à plus basse température, entre 1050° et 1100°, et la pièce à son stade final est recouverte d'une glaçure.